La théorie des graphes aléatoires a été fondée par Erdös et Rényi. Cette théorie fait suite à la découverte faite par Erdös que les méthodes probabilistes pouvaient résoudre de nombreux problèmes en théorie des graphes et dans d'autres domaines des mathématiques.

Ce mémoire est consacré au problème de la bissection dans les graphes aléatoires. Il s'agit de partitionner l'ensemble des sommets d'un graphe en deux sous-ensembles de même taille, de telle manière que le nombre d'arêtes entre ces deux sous-ensembles soit minimum.

Afin d'étudier ce problème, nous allons tout d'abord présenter dans le chapitre 1 quelques notions et méthodes de la théorie des graphes aléatoires. Ensuite nous exposerons dans le chapitre 2 quelques résultats de la théorie algorithmique des graphes aléatoires, nous entendons par là l'analyse d'algorithmes sur des graphes aléatoires. Ces résultats porteront principalement sur les problèmes de la bissection de graphe et l'affectation.

Les meilleurs résultats sur ces problèmes ont été jusqu'ici obtenus grâce à une méthode tirée de la physique théorique: la méthode des spin glasses. Nous avons donc jugé utile de présenter cette méthode dans le chapitre 3 avec les principes généraux de l'utilisation de méthode de physique statistique pour des problèmes d'optimisation. Toutefois, du fait de la difficulté de la théorie ainsi que du manque de justification mathématique (défaut reconnu par les physiciens eux mêmes, on pourra voir à ce propos le livre de Mézard, Parisi et Viraroso), nous nous sommes limités aux lignes générales de la méthode.

Enfin, nous serons amenés, dans le chapitre 4 à exposer des résultats obtenus par nous même durant le stage sur le problème de la bissection ainsi que sur celui de la coupe maximum, ces deux problèmes étant liés dans le cas aléatoire comme nous pourront le voir. On donne en particulier des bornes inférieures et supérieures sur la valeur minimum d'une bissection, la borne supèrieure etant obtenue par l'analyse d'un algorithme de type glouton. Ces résultats sont moins précis que ce que donnent la méthode des spin glasses, mais ils sont par contre parfaitement rigoureux.



Verhoeven Yann
4/2/1998